L’écomusée des fours à chaux – Erbray
Une découverte dans le monde de la géologie
L’écomusée présente une maison d’ouvrier chaufournier reconstituée d’époque avec exposition de documents, d’outils et de supports vidéo. Présentation des fossiles trouvés lors de l’extraction de pierre calcaire.
C’est à partir de 1750 que la fabrication de la chaux prend un certain essor, et lors des troubles révolutionnaires entre bleus et blancs, on employait la chaux d’Erbray pour couvrir les corps après les combats. L’industrie chaufournière ne connaît un développement considérable que vers 1860. A cette époque, une quinzaine de fours est en activité. Dans les années 1886, devant la concurrence, tous les fours à chaux présents sur la commune d’Erbray, et qui sont propriétés de particuliers, sont amenés à fusionner en une seule et même société : la Société Anonyme des Fours à Chaux d’Erbray qui voit officiellement le jour en 1900. C’est alors qu’en 1968, la Société M.E.A.C. (Groupe Marnais d’Epandage en Amendements Calcaires), le plus gros producteur français de carbonate de chaux, se porte acquéreur de l’entreprise et construit une usine près des fours. La Société M.E.A.C. est toujours active aujourd’hui à Erbray.
D’un point de vue géologique, c’est en 1861 que le directeur du musée de Nantes annonce la découverte à Erbray d’un spécimen de la troisième faune silurienne. La découverte était de taille, puisqu’elle permettait d’affirmer, pour la première fois en Europe, la superposition du dévonien inférieur et du silurien supérieur. En 1889, un de nos plus célèbres géologues, M. Barrois, professeur à l’Université de Lille, a d’ailleurs consacré au calcaire d’Erbray, et à l’étude de sa faune, un de ses meilleurs ouvrages. Une importante délégation internationale de géologues (français, allemands, américains, belges, hollandais et tchèques) est même venue en visite à la carrière de la Ferronnière en septembre 1964.